La question est complexe, je propose de vous décrire l’inconscient tel que je le vois aujourd’hui.
L’inconscient est l’ensemble de nos cellules nerveuses. Il est la partie de notre cerveau qui enregistre chaque information et gère nos comportements “automatiques” comme les émotions (joie, peur, colère, tristesse, dégoût, surprise…), les gestes du quotidien ou même des processus comme la digestion ou le système immunitaire de notre corps.
L’inconscient est ce qui permet de libérer la partie “qui pense” de notre cerveau d’être obstruée par la quantité ahurissante de calculs effectués à chaque seconde. Seulement parfois, nous ne sommes pas satisfaits par nos actes “automatiques”.
L’hypnose est ce qui nous permet de faire entrer ces deux parties en discussion.

Oui, l’hypnose permet de manipuler, et c’est justement ce qui la rend efficace. L’important n’est pas la manipulation elle-même, mais l’intention et les raisons qui motivent ces manipulations. L’hypnose sert à faire passer à la partie “inconsciente” des messages clairs pour elle. Le but n’est pas de trouver des solutions toutes faites qui risqueraient de ne pas avoir d’impact, mais de les faire trouver à la partie responsable de nos comportements “automatiques”.

C’est le but précis de l’hypnose, inscrire un changement immédiatement perceptible. Ce changement immédiat n’est en fait que le constat d’une modification qui a commencé à s’effectuer pour vous. Mais ce sont les résultats sur le long terme qui nous intéressent. L’hypnose permet l’installation de changement pérenne.

Comme toute pratique, l’hypnose a ses limites et ses dangers. L’hypnose utilise les mots, et les mots sont capables de “guérir” autant qu’ils sont capables de “détruire”. Nous avons sans doute tous entendu des phrases qui nous ont réconfortés et donnés de l’envie, autant que des phrases qui nous ont découragés et abattus. Le but du traitement par l’hypnose est de trouver les images qui vont vous permettre d’avancer et de dépasser vos limites actuelles, de vous mettre dans les meilleures conditions pour affronter tous les obstacles que vous rencontrez dans la vie.

La plupart des maux que nous rencontrons sont des signaux placés sur notre corps par notre cerveau, que ce soit une simple douleur ou une baisse de notre système immunitaire, tout converge vers le fait que notre cerveau nous délivre un message. En intervenant sur un plan mental, nous aidons notre cerveau à gérer ces signaux différemment sur le plan physique et à trouver des alternatives et des solutions à ses problèmes.

Qu’il s’agisse d’une addiction ou autre, la question reste complexe. Tout dépend des “raisons” qui sont rattachées au-dit problème. Le travail peut être très rapide si peu de choses sont à régler, ou prendre un peu plus de temps si les raisons en sont plus complexes. Même s’il est toujours possible d’aller plus loin dans un travail personnel, après chaque séance, c’est vous qui, après réflexion, définissez si vous sentez le besoin de continuer le travail entamé ou si les résultats obtenus vous conviennent.

Je n’ai pas souvenir que nous ayons eu des “cours de cerveau” à l’école, comme de gérer son stress face à un examen ou à une prise de parole en public, se mettre dans les meilleures conditions pour enregistrer des informations, trouver le moyen de changer de “mauvaises” habitudes, etc. C’est ce que propose une pratique comme l’hypnose : contrôler notre propre cerveau. Elle n’est pas forcément réservée à la gestion de “problèmes”, c’est aussi un moyen de se sentir bien dans sa vie. Beaucoup de pratiques à travers le monde s’apparentent à l’autohypnose, comme la méditation.
L’apprentissage de l’autohypnose permet de gérer son état émotionnel au quotidien, d’améliorer son apprentissage et bien d’autres applications encore. Alors, oui, il me semble très bon de pratiquer l’hypnose sans raison particulière.